Pochi giorni fa, all’interno del Centro di Permanenza per il Rimpatrio (CPR) di Trapani Milo, alcuni detenuti hanno protestato contro il rimpatrio di decine di cittadini tunisini e contro le condizioni di vita disumane a cui sono sistematicamente sottoposti. La rivolta è stata violentemente repressa dalle forze dell’ordine con idranti e lacrimogeni. Le persone sono state poi lasciate a dormire all’addiaccio per due notti, esposte alle intemperie e alla mancanza di servizi.
Pubblichiamo e diffondiamo il comunicato integrale scritto da attiviste tunisine, madri e sorelle di persone migranti disperse o decedute alla frontiera del Mediterraneo, le quali hanno espresso la loro condanna rispetto alle azioni repressive e la loro solidarietà ai trattenuti nel CPR
SOLIDARITÉ AUX DÉTENUS AU CPR DE TRAPANI
Nous avons appris ce qui s’est passé au CPR de Trapani le 23 et 24 janvier, lorsqu’une manifestation de détenus migrants a été organisée en solidarité avec les tunisiens qui ont été rapatriés en Tunisie contre leur volonté. Nous avons appris qu’un feu a été déclenché et que la manifestation a été réprimée par les policiers à l’aide de gaz lacrymogènes et de jets d’eau.
Nous ressentons de la colère face aux actions des autorités envers les détenus, y compris les citoyens tunisiens, qui ont été traités comme des animaux, comme des bêtes dans un enclos, jetées dehors le foyer, dans le froid pour passer la nuit.
Une fois de plus, nous voyons l’injustice de cette situation envers des jeunes traités comme des criminels à cause de leur migration: les centres de détention pratiquent divers types d’humiliation à l’égard de nos enfants, ils ne respectent pas non plus les droits des immigrés et de l’être humain.
Pour cela, on denonce et on condamne fermement les violations des droits et également les les traitements inhumains des policiers et des fonctionnaires des centres de détention et d’expulsion.
C’est du racisme, Messieurs!
Où sont l’Ambassadeur, le consul, l’Union européenne, les organisations et associations de défense des droits de l’homme face à cette violence, cette injustice, cette tyrannie, cette négligence, cette fragmentation et l’indifférence des autorités italiennes et tunisiennes dans leur laxisme à l’égard des immigrés ?
Combien de temps l’immigrant sera-t-il humilié, maltraité et mourra-t-il de cette manière immorale sous la torture ?
Dans un mépris total et une absence dans le vrai sens du terme.
Ph: Valentina Delli Gatti
Aux autorités italiennes et aux gouvernements de l’Europe on demande le devoir d’assumer l’entière responsabilité des traitements odieux, des violences verbales et physiques, et du mépris de la liberté, contre la loi, les droits, les religions et l’humanité. Il faut fermer les CPR!
Aux gens solidaires on demande de rester ensemble proches de ces jeunes qui luttent pour la liberté! C’est un devoir pour tous les gens qui se déplacent en Méditerranée.
D’un cœur saignant et de yeux qui versent des larmes à cause de la mort et de la violence contre nos fils, nous on vous dit qu’on n’oubliera ni pardonnera jamais.
Les activistes tunisiennes, mères et soeurs des migrants disparus et décédés aux frontières